Mon histoire a commencé bien avant ma naissance. Alors que ma mère venait à peine de sortir de Poulard lorsqu’elle tomba sur mon père. Et je dis tomber parce que c’est réellement ainsi qu’ils se sont rencontrés. Ma mère maladroite comme elle est, se rendait à son entretien pour devenir membre du ministère de la magie, lorsqu’elle se cogna le pied sur le bord de la route et tomba directement dans les bras de l’homme qui allait faire partie de sa vie jusqu'à la fin. Après plusieurs petits rendez-vous, et plusieurs années en couple, mon père finit par faire la grande demande en mariage. Et à peine un an plus tard, je venais au monde. Moi la petite Hazel Sparks, leur petit joyau, leur première-née. Je grandis dans leur amour inconditionnel, étant une vraie petite princesse pour eux. Ma mère aimait bien me parler de mon ancêtre le frère de Rowena Serdaigle et espérait tellement que je sois une sorcière comme elle, pour j’aille à Poulard lors de mes onze ans. Mais surtout que je suis ses pas et que je sois à Serdaigle aussi.
Alors que j’avais 8 ans, je fis une rencontre qui allait durer longtemps. Surement autant que l’histoire d’amour entre mes parents. Et je dois avouer que du haut de mes huit petites années, j’avais peut-être un petit béguin sur lui, mais je ne lui dirais jamais ceci. Mais bon, ce jeune homme se nommait Arthur Peverell, et bien que je connaisse sa lignée, je m’en fichais bien ! Il est mon ami et c’est tout ! Je l’ai rencontré alors que je fuyais le domaine familial et la famille Moldu plus qu’exaspérante de mon père. Chacun plus énervant que l’autre. C’est sûr que je ne suis jamais allé chez lui, puisqu’il ne voulait pas que j’aille les préjuger de ses parents sur mon sang-mêlé, mais je ne pouvais pas le blâmer, il ne voulait que me protéger. Au lieu de cela, je l’invitais souvent chez moi, pour qu’on s’amuse. C’est peut-être pour cela, que ma plus grande peur se soit qu’il me tourne le dos, dut a mon sang-mêlé. Je savais déjà à cet âge-là, qu’un jour cela pourrait bien arriver. Les sangs-mêlés comme moi, a toujours été mal vue des sangs pure comme eux. Mes parents me l’avaient souvent dit, avec tous les problèmes qu’ils avaient eut avant moi. Ma mère avait été presque reniée de sa famille, pour avoir épousé mon père. Donc je ne pouvais qu’avoir peur que la même chose arrive un jour. Puis à mes onze ans, la lettre de Poulard fit déposer entre mes mains par un hibou. J’étais tellement énervé, je ne parvenais pas à ouvrir celle-ci, ma mère dut me l’arracher des mains pour pas que je la détruise en entier. J’étais accepté à Poulard et là-bas, moi et Arthur, on n’aura pas à cacher notre amitié ! Après avoir fait tous mes achats au chemin de traverse, j’étais encore plus excité d’enfin aller à l’école de mon ancêtre ! Dans le train, qui nous mène à cette fameuse école, je cherchai Arthur dans tous les compartiments avant d’enfin le trouver et notre amitié depuis ce jour ne fit qu’augmenter de plus en plus. Et ce même si je fus placé à Serdaigle et lui à Pousouffle, on se retrouvait régulièrement a l’extérieur ou alors à la bibliothèque.
Deux ans après mon entrée à Poulard, je reçois une lettre de ma mère, me disant que j’allais avoir un petit frère. Quel choc ! Moi qui étais si bien enfant unique, j’allais devoir partager l’amour de mes parents avec un gamin ! Un petit diable oui ! Je n’en étais pas heureuse du tout. Tellement que je ne rentrai pas cette année-là, pour le temps des fêtes, je restai plutôt à l’école, démontrant ainsi mon point de vue catégorique à mes parents. Bon, cette petite crise de jalousie de ma part, se termina lors de l’été de cette année-là, je ne pouvais pas rester pour toujours entre les murs de l’école. Donc je dus rentrer et rencontrer celui qui causait ma perte ! Eh bien, je l’avais mal jugé ce petit bout de chou ! Il était trop mignon, je tombai sous son charme angélique. Je me suis fait avoir par un bébé, je vous jure ! Dans la même année, je décidai après plusieurs recherches sur le sujet, de devenir une animagus. Pourquoi cette décision ? J’aimais bien les défis, et celui-ci me semblait amusant à réaliser tout simplement. Sans oublier qu’ainsi, je pourrais fuir le domaine familial bien plus facilement, et fuis les cris de bébé énervant. Donc, pendant un mois, enfin, je devrais dire deux mois, je dus garder la feuille de mandragore dans ma bouche. Hé oui, je l’ai avalé une fois ! C’est dur d’accord ? Lorsque le mois fut passé, je fis les autres étapes, en cachette, je ne voulais aucune distraction. Ce ne fut pas facile, mais je finis par devenir un joli renard roux. Dont je suis enregistré au ministère, bien sûr ! J’aime défier les règles, mais pas celle-ci ! Par contre, ça me prit trois ans et six mois pour réaliser ce miracle. Il ne faut pas oublier que durant ces années-là, la vie à la maison n’était pas des plus joyeuses avec la guerre qui faisait rage du côté des Moldu. J’ai souvent eu peur que cette guerre arrive à notre porte m’enlevant mon père, pour qu’il aille sur le champ de bataille. Par chance, ceci n’arriva jamais, mais cette peur restera à tout jamais dans mon esprit. Mais puisque nous ne vivions pas dans un quartier Moldu, il y avait peu de chance que la guerre se rendre à notre porte. Pour ce qui est de la vie professionnelle de mon père, il est resté à la maison plus souvent qu’il n’est pas allé travailler. Et je le comprenais amplement, bien que je n’étais pas à la maison, mais a l’école, protéger du moindre petit danger que ce monde pouvait avoir.
Les années s’écoulèrent et mon amitié avec Arthur est toujours la même. Et ce même si le jour où il me parla de cette fille dans ma maison, dont il avait commencé à sortir avec elle. Ma réaction ? Au début, une certaine jalousie maladive. Je ne lui ai pas adressé la parole durant plusieurs semaines à cause de cette romance. Et lorsque je voyais cette demoiselle dans le dortoir, je ne pouvais que la haïr ! Elle ne savait pas quelle chance elle avait ! Pendant ces semaines, à bouder mon ami, chaque soir, je m’endormais les larmes aux yeux, ou pire, j’en pleurais durant plusieurs minutes avant d’avoir un sommeil plus qu’agiter. Par chance, on a fini par se réconcilier, mais ce n’était plus la même chose pour moi. Je me sentais de trop dans son entourage. J’ai essayé de voir d'autres garçons, mais aucun ne me plaisait assez pour avoir un deuxième rendez-vous. Le jour où la jeune femme fut tué, dans des circonstances que je ne su jamais, je ne pouvais plus rester fâcher contre lui, je devais être là pour le soutenir. C’est ainsi que je délaissai toute ma rancœur, et que j’allai le voir pour le consoler du mieux que je le pouvais. En espérant qu’il ne me repousse pas, comme je l’avais fait.
Par chance, je ne fus pas repoussé par ce dernier. Et puis notre amitié reprise où on l’avait laissé. Bien que ce dernier disparu un certain moment, pour aller en France avec sa famille, je n’aie plus de nouvelles. J'aurais voulu aller avec lui, mais je savais que ce n'était pas ma place. Que je n'aurais pas été accepté, surtout par ses parents, qui ne connaissaient rien de moi. Mais qu’on savait fort bien, qu’ils ne m’auraient jamais apprécié dut à mon ascendance. Mais le savoir si loin de moi, faisait en sorte que mon cœur se serrât de plus en plus dans ma poitrine. Puis ce sort, ce bris dans le temps, m'a mené ici en 2021, ce futur auquel je sais que je n’ai jamais dû voir. Je suis sur de ne pas avoir survécu si longtemps. J’ai été séparé de mes parents, de mon petit frère, de ma vie. Au moins une chose reste identique, Poulard, ma deuxième maison. Maintenant, je ne veux qu'une chose le retrouver lui...